Naviguer sur le marché immobilier logistique belge: tendances contrastées pour les entreprises

 

Le premier semestre 2025 a brossé un tableau complexe pour le secteur immobilier logistique et industriel belge, comme le souligne une analyse récente du courtier immobilier JLL.

 

Pour les entreprises à la recherche de nouveaux entrepôts ou de locaux industriels, ces informations sont cruciales pour la planification stratégique.

 

Bien que le marché ait connu une augmentation sans précédent de l'activité d'investissement, on constate également une baisse notable de l'occupation réelle de l'espace, ce qui indique un environnement nuancé.

 

Des investissements records dynamisent l'activité du marché

 

L'une des constatations les plus frappantes du rapport de JLL est le niveau record de transactions financières dans le secteur de l'immobilier industriel et logistique. Pour la première fois, ces transactions ont éclipsé celles du secteur des bureaux, s'emparant de près de 50 % de la part de marché. Le volume total des transactions a atteint un montant impressionnant de 1,6 milliard d'euros au premier semestre 2025.

 

Cette augmentation a été considérablement stimulée par une seule transaction historique de 300 millions d'euros impliquant Weerts Group et Intervest. JLL prévoit que d'autres transactions d'ici la fin de l'année pourraient faire dépasser le cap du milliard d'euros au secteur industriel/logistique, signalant une solide confiance des investisseurs dans le potentiel à long terme du secteur.

 

L'occupation diminue: ce que cela signifie pour les locataires

 

Malgré les volumes d'investissement élevés, l'analyse de JLL indique une décélération des nouvelles occupations de bâtiments logistiques. Seuls 199 236 m² ont été occupés au premier semestre, ce qui représente une diminution de 29 % par rapport au S1 2024. En outre, la taille moyenne des transactions logistiques a également diminué.

 

Ce ralentissement des nouvelles prises à bail, associé à une réduction de la taille moyenne des transactions, pourrait suggérer une approche plus prudente des entreprises dans l'expansion de leur empreinte ou une augmentation des besoins plus petits et plus spécialisés. Pour les entreprises à la recherche d'espace, cette tendance pourrait impliquer un environnement légèrement moins compétitif pour l'obtention d'unités de petite à moyenne taille, ou peut-être plus de marge de négociation sur les conditions.

 

Les faibles taux de vacance persistent, en particulier dans les pôles clés

 

Même avec la baisse des nouvelles occupations, le taux de vacance global des entrepôts reste remarquablement bas, légèrement inférieur à 3 %. Cette offre tendue est encore plus prononcée le long de l'axe critique Bruxelles-Anvers, où le taux de vacance n'est que de 2,16 % – l'un des niveaux les plus bas d'Europe.

 

Pour les entreprises, ce faible taux de vacance persistant souligne la difficulté de trouver des espaces d'entreposage de premier ordre et bien situés, en particulier dans les corridors logistiques très demandés. Bien que les nouvelles occupations aient ralenti, le stock existant reste fortement utilisé, soulignant l'importance stratégique d'une planification précoce et d'un engagement proactif sur ce marché concurrentiel.

 

Le marché immobilier logistique belge au S1 2025 présente un tableau vraiment mitigé: une forte confiance des investisseurs équilibrée par un ralentissement temporaire de l'activité des nouveaux locataires, le tout dans un environnement d'offre qui reste tendu.

 

Les entreprises qui visent à optimiser leurs chaînes d'approvisionnement ou à étendre leurs opérations en Belgique doivent surveiller de près ces tendances, tirer parti des opportunités découlant du ralentissement de l'occupation et être prêtes à agir de manière décisive pour les emplacements de choix.

 

Source: transportmedia.be